Le marché immobilier breton : tensions et opportunités
La Bretagne séduit par sa qualité de vie, ses paysages variés et un accès facilité depuis Paris ou Nantes. Selon Green Acres, les villes côtières voient la demande flamber, tirant les prix vers le haut et créant de réelles tensions sur le marché.
Prix en hausse sur le littoral : Morbihan, Finistère sud, Côtes-d’Armor
- Dans le Morbihan, des villes comme Vannes en bord de mer affichent un prix moyen demandé autour de 711 000 € pour une surface de 256 m², essentiellement pour de grandes maisons familiales. À Carnac avec des biens vue mer, la moyenne des biens demandés atteint 769 000 € pour 190 m², soit environ 4 047 €/m².
- Le Finistère sud reste attractif, notamment à Concarneau à proximité de la plage où les prix moyens s’établissent autour de 515 000 € pour 114 m², à 4 518 €/m².
- Les Côtes-d’Armor connaissent aussi une forte progression, avec un prix moyen demandé à Perros-Guirec de 899 000 € pour 187 m² (4 807 €/m²). Ploumanac’h face à la mer s’inscrit dans la même veine avec une moyenne à 504 000 € pour 152 m² (3 316 €/m²).
Malgré des prix qui semblent s’envoler sur les annonces, les chiffres notariaux montrent en 2024 un ajustement du marché : baisse de -11 % dans le Morbihan, -3 % dans le Finistère et -1 % dans les Côtes-d’Armor par rapport à 2023, indiquant que la hausse de la demande s’accompagne aussi d’un début de stabilisation.
Prix encore accessibles dans l’intérieur des terres
- À l’intérieur, des villes telles que Pontivy maisons avec jardin à vendre présentent des biens autour de 383 000 € pour 215 m² (soit 1 781 €/m²). À Carhaix immobilier campagne bretonne, la moyenne des demandes tourne autour de 504 000 € pour 152 m².
- Les prix moyens notariés, quant à eux, restent nettement inférieurs, le Morbihan affichant 241 000 € et le Finistère 192 000 € en moyenne, principalement pour des résidences principales mais également 5 à 8 % de résidences secondaires, très recherchées à budget maîtrisé.
L’intérieur de la Bretagne attire idéalement les investisseurs, familles et nouveaux arrivants en quête d’un espace de vie plus vaste et abordable.
Les biens les plus recherchés en Bretagne
Sur la côte comme à l’intérieur, la maison typique bretonne séduit par son authenticité et sa robustesse.
Maisons en pierre, longères, maisons de pêcheur rénovées
- La maison en pierre ou la longère séduisent car elles permettent de conjuguer charme local et grand jardin.
- La maison de pêcheur authentique, souvent rénovée, rencontre un vif succès sur le marché des particuliers comme des résidences secondaires.
À noter : selon Green Acres, ces biens partent particulièrement vite sur le marché du littoral, notamment à Perros-Guirec ou Carnac où la demande excède l’offre, surtout pour les biens avec vue mer ou accès plage.
Petits terrains avec vue ou accès plage à pied
- Les terrains constructibles en vue du littoral (700 à 1 000 m²) sont très recherchés par familles et retraités pour bâtir la maison de leurs rêves, la rareté expliquant la hausse annuelle des valeurs foncières.
Qui achète en Bretagne aujourd’hui ?
Le profil des acquéreurs se diversifie. Si les locaux et les jeunes familles restent bien présents, le marché est aussi animé par les retraités, télétravailleurs mais aussi une clientèle étrangère fidèle.
Locaux, retraités, jeunes familles et clientèle étrangère active
- Dans le Morbihan, la clientèle britannique est particulièrement présente (39 % des acheteurs étrangers pour 90 transactions), tandis que les Belges et les Allemands se répartissent la majorité des achats dans le Finistère et les Côtes-d’Armor. En Ille-et-Vilaine, les étrangers représentent 4 % des acquéreurs, avec un ticket d’entrée supérieur (367 000 € en moyenne).
- Les acheteurs d’autres régions françaises cherchent à s’offrir un changement de vie, profitant de prix encore accessibles dans l’arrière-pays.
La diversité de la demande, entre résidences principales, secondaires et investissements patrimoniaux, contribue à la vitalité et à la résilience du marché breton.