État du marché immobilier en Nord-Pas-de-Calais
Lille et sa métropole : forte tension sur les prix
La métropole lilloise incarne le dynamisme immobilier régional. Les ventes s’y succèdent rapidement, en particulier dans les secteurs centraux tels que le Vieux-Lille, Vauban ou Marcq-en-Barœul.
D’après les chiffres collectés par Green Acres en 2024, le prix moyen des biens demandés à Lille atteint 712 000 € pour 191 m², soit un prix au mètre carré de 3 728 €/m².
Cette tension se ressent dans le dynamisme des transactions, qui culminent à 27 247 ventes réalisées dans le département du Nord cette année, dont près de 3 % pour des résidences secondaires.
La périphérie de Lille offre des opportunités à des prix plus abordables, avec, par exemple, un prix moyen de 504 000 € pour 152 m² à Marcq-en-Barœul selon Green Acres. Ces secteurs séduisent familles comme investisseurs, tout en restant connectés au centre-ville.
Arrière-pays et littoral : attractifs et plus accessibles
Le marché du littoral, entre Dunkerque et Boulogne-sur-Mer, connaît un engouement croissant auprès des acquéreurs.
À Boulogne-sur-Mer, le prix moyen d’un bien mis en vente tourne autour de 156 000 € pour 104 m², soit seulement 1 500 €/m². Dans le département du Pas-de-Calais, en 2024, le prix moyen constaté s’élève à 168 000 €, sur une surface moyenne de 95 m².
L’arrière-pays du Nord-Pas-de-Calais, quant à lui, propose des maisons avec jardin ou des fermettes à des tarifs compétitifs : la baisse des prix de -2 % dans le Nord et -3 % dans le Pas-de-Calais par rapport à 2023 illustre cette accessibilité accrue pour les primo-accédants.
Typologie des biens disponibles
Maisons 1930, lofts réhabilités, maisons de ville en brique rouge
Le Nord-Pas-de-Calais offre un patrimoine immobilier contrasté :
- Maisons 1930, reconnaissables à leur cachet et leur potentiel d’agrandissement ;
- Lofts réhabilités issus d’usines ou filatures, très prisés pour leurs volumes atypiques ;
- Maisons de ville en brique rouge, véritables symboles de l’identité régionale.
Programmes neufs en périphérie ou secteurs en mutation
Le marché voit aussi éclore des programmes neufs, notamment à la périphérie de Lille et dans les anciennes zones industrielles repensées.
Ce développement permet d’acquérir des logements spacieux, économes en énergie et accessibles à des prix raisonnables par rapport à d’autres grandes villes françaises.
Les acheteurs en Nord-Pas-de-Calais
Jeunes actifs, familles locales, investisseurs belges
Le profil des acheteurs continue d’évoluer. Dans le Nord, 344 transactions ont été effectuées en 2024 par une clientèle étrangère, dont 84 % par des Belges (290 transactions pour un montant moyen de 188 000 €).
Dans le Pas-de-Calais, la clientèle étrangère se distingue elle aussi, avec 191 transactions enregistrées, et une forte présence des Belges (127 opérations pour 256 000 € de moyenne), suivie par les Néerlandais.
Ces chiffres confirment l’attrait international de la région et la vitalité du marché des investisseurs étrangers.
Les jeunes actifs profitent par ailleurs de la proximité de grandes capitales européennes, tandis que les familles locales misent sur des biens abordables sans quitter leurs attaches.
La part des résidences secondaires reste modeste mais significative, avec environ 3 % des transactions dans le Nord, et 5 % dans le Pas-de-Calais.
Retour progressif des acheteurs parisiens
Après la crise sanitaire, Lille et la région attirent aussi à nouveau les acquéreurs parisiens, à la recherche de prix plus accessibles et d’un meilleur cadre de vie. La région bénéficie d’un essor du télétravail et d’infrastructures rapides, renforçant son attractivité.